46 aventures éco-responsables dans les Hautes-Alpes

   Ce soir, à peine suis-je installé que le train couchette s’ébranle et je cède à la joie enfantine du départ. Un homme et une femme ont déjà entamé leur nuit sur les couchettes du bas. Je m’installe sur une couchette intermédiaire. La bouteille d’eau et les bouchons d’oreilles sont calés dans le filet accroché à la cloison. Le contrôleur a déjà vérifié mon billet et je peux m’endormir, bercé par les agréables mouvements que prend le train sur la voie ferrée.
   Au petit matin, une voix dans le haut-parleur trouble mes rêves et annonce l’arrivée à Gap. Le nez collé à la vitre, je scrute avec attention le paysage urbain plongé encore dans la nuit. Soudain, les freins crient et le train s’immobilise. Je descends. Pendant des années, j’ai sillonné les massifs des Hautes-Alpes en partant des gares ou des arrêts de bus, au fond des vallées. Cette approche est une autre façon de voyager et de randonner. Elle a certes pour conséquence d’allonger la durée des marches pour accéder aux zones les plus sauvages des montagnes mais elle permet de découvrir à leurs pieds, des villages, des toits pour abriter des hommes et des femmes qui ont accompli ici leurs parcours. Souvent, c’est l’occasion d’emprunter les chemins ancestraux, ceux qui étaient utilisés autrefois par les villageois, ceux qui sont aujourd’hui délaissés au profit des routes asphaltées qui rendent accessibles la montagne aux plus nombreux et toujours plus haut.
   Ce guide est une invitation à découvrir les Hautes-Alpes à partir de six camps de base accessibles en train ou en bus : Gap, Champsaur, Valgaudemar, Vallouise – Ailefroide, Queyras et Guisane – Clarée.