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Grands sommets de la cordillère Royale

Résumé

Cordillère Royale, son nom évocateur suffit à attirer les convoitises des randonneurs et des alpinistes…
Cette cordillère s’étire suivant un axe sud-est/nord-ouest sur près de 150 kilomètres. Elle présente des versants occidentaux et orientaux aux aspects bien différents: à l’ouest, les abrupts des hauts sommets viennent mourir sur l’Altiplano à 4 000 m tandis qu'à l’est, ils plongent à basse altitude vers les bassins de l’Amazonie et du Rio Paraguay.
Avec Anne Bialek, Sergio Condori et Gonzalo Jaime, nous avons gravi les plus hauts sommets de la cordillère Royale couverts de formations glaciaires spectaculaires avec ses glaciers tropicaux, ses corniches géantes ou encore ses pénitents et ses flûtes de glace...

Zone géographique

Cordillère Royale - Bolivie



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Liste des sommets gravis

Illampu (6 368 m)
Pic Schulz (5 943 m)
Gorra de Hielo (5 740 m)
Pic del Norte (6 070 m)
Ancohuma (6 427 m)
Chachacomani (6 074 m)
Chearoco (6 127 m)
Janq'U Uyu (5 515 m)
Pach'a Pata (5 650 m)
Traversée du Pach'a Pata
Pyramide Blanche (5 230 m)
Pic Tarija (5 240 m)
Pequeno Alpamayo (5 410 m)
Tête du Condor (5 648 m)
Aile droite du Condor (5 480 m)
Huayna Potosi (6 088 m), voie normale
Huayna Potosi (6 088 m), voie des Français
Huayna Potosi (6 088 m), face ouest
Mururata (5 775 m), voie normale
Mururata (5 775 m), face sud
Illimani (6 439 m), voie normale
Layka Khollu (6 159 m)
Traversée intégrale de l'Illimani
Illimani (6 439 m), face sud, voie Espiritu del condor Gigante

Niveau

IV, TD, 65 à 70°
D, 55°, IV rocher
IV, D+, 80°, V rocher
IV, TD, 80°, IV-V rocher
IV, AD, 55°
III, PD, 40° à 45°
III, TD, 65° à 70°
I, F, 40°
III, AD+ ou D, 55°, III à IV
III, AD, 65° à 70°
II, AD, 45°
PD, 45°
II, AD, 45° à 50°
III, D, 70°
II, AD-, 45°
III, TD, 80°
II, AD+, 55° à 60°
II, D, 65° à 70°
IV, TD, 80°
IV, D, IV-V rocher
II, AD+, 50° à 55°
II, PD, 40°
IV, TD, 70°
IV, TD+, max 90°, VI rocher


En savoir plus sur la Bolivie...

Le milieu naturel

Située dans l’hémisphère sud, entre l’Equateur et le tropique du Capricorne, la Bolivie est un pays tropical. Ses frontières communiquent au nord et à l’est avec le Brésil (3423 km), au sud-est avec le Paraguay (750 km), au sud avec l’Argentine (832 km) et enfin à l’ouest avec le Chili (861 km) et le Pérou (1075 km). Contrairement à ses voisins d’Amérique du Sud, c’est un pays enclavé, sans aucune voie d’accès à l’océan.
Avec une superficie de 1 100 000 km2 (soit 2 fois celle de la France), le pays est marqué par un fort contraste géographique entre l’est et l’ouest.
Dans la zone du soleil levant, s’étendent des vastes plaines alluviales : au nord, le bassin amazonien recouvert de forêts ; au sud, le bassin du Rio Paraguay où l’homme a défriché des terres pour les exploiter. Cette zone couvre 72% du territoire bolivien.
Pour se déplacer vers le soleil couchant, il faut prendre de l’altitude. L’ouest, celui de toutes nos fascinations, est occupé par les vallées sub-andines puis par la zone andine proprement dite, traversée par deux grandes cordillères orientées nord-sud, qui délimitent le vaste plateau de l’Altiplano. A l’est, la première grande cordillère ou cordillère orientale, est subdivisée en trois parties bien distinctes : au nord, la cordillère Apolobamba, au centre, la cordillère Royale et enfin, au sud, la cordillère Quimsa Cruz. Viennent ensuite des cordillères secondaires comme celle de Los Frailes, près de la ville de Sucre. A l’ouest, la deuxième grande cordillère ou cordillère occidentale renferme de hauts volcans dont la silhouette parfaite du volcan Sajama, le plus haut sommet de la Bolivie avec ses 6542 m. Toute la zone d’altitude renferme d’autres joyaux que les amoureux de la Nature sauront apprécier : le lac Titicaca, le plus haut lac navigable du monde, berceau de la civilisation Tiwanaku, le salar d’Uyuni, la plus grande étendue de sel au monde, royaume des lacs multicolores, les cordillères Apolobamba, Quimsa Cruz et Lipez... sans oublier les petits villages aux traditions ancestrales.

Le climat

La Bolivie est un pays tropical. La différenciation saisonnière s’effectue donc en fonction des variations pluviométriques, opposant une période sèche (hiver) à une période humide (été). Le territoire est occupé à l’est par le bassin amazonien et à l’ouest par l’Altiplano et les hautes chaînes de montagnes de la cordillère des Andes. Le climat diffère donc considérablement d’une région à l’autre. A l’est, les étés sont torrides et les hivers plutôt doux. A l’ouest, sur l’Altiplano, le climat est venteux et froid toute l’année en raison de l’altitude. A titre d’exemple, la température moyenne annuelle à La Paz, vers 3700 m d’altitude, est de 8°C. Pendant l’hiver austral (de mai à octobre), la température minimale moyenne est de -2°C alors que la température maximale n’excède pas 12°C. En été (de novembre à avril), ces températures moyennes sont respectivement de 3°C et 15°C. Parfois, à certaines heures de la journée, le soleil dispense des températures bien supérieures si bien que la technique de « l’oignon » est de mise : on passe son temps à s’habiller et se déshabiller suivant l’heure de la journée et l’ensoleillement ! Prévoyez donc toujours des vêtements chauds et des protections contre le soleil (chapeau, lunettes de soleil et crème solaire) car le rayonnement ultraviolet est ici plus agressif, en raison de l’altitude.


Les différentes cordillères

Commençons par sa majesté : la cordillère Royale ! Son nom évocateur suffit à attirer les convoitises des randonneurs et des alpinistes…  Cette chaîne s’étire suivant un axe SE-NO sur près de 150 km. Elle regroupe un grand nombre de sommets culminants à plus de 6000 m d’altitude. Elle présente des versants occidentaux et orientaux aux aspects bien différents. A l’ouest, les abrupts des hauts sommets viennent mourir sur l’Altiplano. A l’est, la cordillère plonge à basse altitude vers le bassin de l’Amazonie et celui du Rio Paraguay. Sur ce versant, la végétation est plus variée.
Au nord de la cordillère Royale, s’étend la cordillère Apolobamba, limitrophe du Pérou. Cette chaîne de montagnes, très sauvage, compte de nombreux massifs glaciaires méconnus comme l’Akamani, le Cololo, le Lloco Lloco ou encore le Palomani Grande. Tout au nord, se dresse le seul « 6000 » de cette cordillère, le Chaupi Orco (6044m), entouré de nombreuses lagunes. Au cœur de ces montagnes, vit la communauté andine des Kallawayas, réputée pour ses guérisseurs (Kallawaya signifie en quechua « celui qui porte des plantes sur le dos »).
Une autre petite chaîne de montagne nommée Quimsa Cruz cherche à se faire un nom parmi les grands de Bolivie et du monde. Elle est située au sud de La Paz sur la route d’Oruro. Elle renferme des exploitations minières, attirant de nombreuses familles à la recherche du filon rémunérateur. Il est donc possible de rencontrer des mineurs et de partager quelques heures de leur quotidien. Le tour complet de cette chaîne offre des paysages extrêmement variés allant des lagunes colorées aux impressionnantes parois rocheuses de sa partie nord, terrain de jeu idéal pour les amateurs de grimpe en rocher, sans oublier les quelques glaciers qui achèvent de fondre sous les tropiques ! Les sommets ne dépassent pas les fatidiques 6000 m d’altitude tant recherchés en Bolivie mais leurs ascensions n’en demeurent pas moins intéressantes. Aller découvrir le Don Luis (5790m), le San Enrique (5675m) ou encore le Jankho Loma (5450m). Tous permettent de profiter d’une vue sur l’intégralité de la chaîne glaciaire, avec en toile de fond l’Illimani, émergeant - comme par magie - de l’Altiplano.
Les amoureux des volcans seront comblés dans la cordillère Occidentale. Ils y trouveront des géants couverts de glace. Imaginez un peu : le Parinacota (6330 m), le Pomerape (6280 m), l’Acotango (6032 m) et le plus haut d’entre eux, le Sajama (6542 m) ! Tous ces volcans se trouvent dans le parc Sajama. Malgré l’absence de difficultés techniques (à l’exception du Sajama), ces sommets sont un véritable défi pour les andinistes en raison de l’altitude et surtout des conditions climatiques qui sont parfois terribles : le froid et le vent règnent en maître sur ces lieux et peuvent se déchaîner à tout moment.
Enfin, la cordillère du Lipez, à la frontière chilienne, abrite des volcans de moindre altitude. La coiffe de leurs cônes n’est pas couverte de glaciers et leurs flancs sont de véritables palettes de peintre tant les couleurs sont variées. Ces volcans qui culminent au-dessus de 5000 m d’altitude, sont le Licancabur, l’Uturuncu, l’Iruputuncu, l’Alto Toroni… .



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La religion

Le mot qui définit le mieux la religion en Bolivie est le syncrétisme. En effet, dans ce pays, religion catholique et croyances indigènes ancestrales ont fusionné. Ainsi, pour les indigènes, l'adoration de la Vierge Marie se confond avec celle de la Pachamama, la Terre Mère et déesse de la fertilité. Beaucoup de cérémonies religieuses mélangent l'Ave Maria, les offrandes d'alcool, l'utilisation de cloches, d'encens, le sacrifice d'animaux par les prêtres sorciers locaux…
Les aymaras et les quechuas sont animistes : ils pratiquent une croyance qui attribue une âme aux phénomènes naturels et qui cherchent à les rendre favorables par des pratiques magiques. Ainsi, ils font des offrandes aux dieux et aux esprits (les Wak'a) qu’ils associent aux éléments naturels, comme la Terre, le Soleil ou les montagnes. Les offrandes « simples » s'appellent des Wax'ta alors que le don d'un lama s’appelle la Wilancha. Asperger le sol avec de l'alcool en hommage à la Terre Mère des hommes, des animaux et des plantes (la Pachamama) s'appelle le ch'alla. Tous ces rites d'offrandes doivent être effectués en se tournant vers l'est et en présence du yatiri, le guide spirituel de la communauté, celui qui assure la liaison entre les habitants et les dieux ou les esprits. Pour devenir yatiri, il faut avoir reçu un message fort des dieux : par exemple, avoir survécu à un foudroiement ou avoir une déformation physique notable, comme six doigts dans une des mains. Ces yatiris ont un rôle important chez les indigènes. On les sollicite pour leur faculté à lire l’avenir dans les feuilles de coca. On utilise aussi leurs services et leur capacité à communiquer avec les dieux pour se guérir de maladies. Les indigènes pensent que ce sont les dieux qui assurent le succès ou l'échec de leurs actes. Une catastrophe ou un malheur s’explique par la mauvaise conduite d'un des membres de la communauté. Il convient alors de faire des offrandes aux divinités pour les apaiser et pour qu'elles se montrent bienveillantes. De même, avant de « blesser » la terre en labourant un champ, de creuser les fondations d'une maison ou d'exploiter les richesses d'une mine, un sacrifice est fait afin de s'excuser auprès de la divinité. Pour les occasions importantes, un lama est tué et son sang est répandu sur le sol ou alors un foetus de lama, en vente sur les marchés, est enfoui dans le sol.

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La population

En 2013, le pays compte près de 10,5 millions d’habitants très inégalement répartie sur le territoire. La densité moyenne est de 9,3 habitants par km2. 70 % de la population vit sur l’Altiplano. Quelques chiffres (estimation 2012):

- 51% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
- la croissance démographique est de 1,78%.
- la population urbaine représente 67% de la population totale.
- la pyramide des âges qui représente la répartition par sexe et âge de la population à un instant donné, montre que les femmes représentent 50,1% de la population dont 57,5% a de moins de 25 ans et près de 29,8% a un âge compris entre 5 et 17 ans.
- l’indice de fécondité est de 3 enfants par femme.
- les taux de natalité et de mortalité sont respectivement de 24,2 et 6,85 pour 1000 habitants.
- l’espérance de vie est de 67,6 ans.
- la mortalité infantile est de 42,16 pour 1000 habitants.
- officiellement, le taux alphabétisation est de 86,9%. Dans la réalité, il est sans doute bien plus faible…



Festivités, coutumes et cérémonies


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@Vincent Kronental
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